Vie fixée chez les plantes : la morphologie des roses

Depuis les domestications des roses autour de la Méditerranée et en Chine il y a 5000 ans, l’Homme a créé plus de 16000 variétés de roses qui diffèrent entre elles et de leurs ancètres sauvages notamment par leur nombre de pétales.

À partir de l’exploitation des documents et de l’utilisation des connaissances, montrer que les différences de morphologie florale entre les roses résultent de différences d’expression des gènes de développement.


Document 1 : morphologie florale

Document 1a : aspect des fleurs

 

rosa

Rosa gallica est une des espèces sauvages ressemblant aux ancêtres des roses cultivées

pl1« Variété cultivée 1 »

pl2

« Variété cultivée 2 »
D’après Wikipedia commons (Rosa gallica), Dubois A et al (2010) Tinkering with the C-function: a molecular frame for the selection of double flowers in cultivated roses. PLoS ONE (« Variétée cultivée 1 » et « Variété cultivée 2 »)

Document 1b : nombre d’organes floraux

graph-fleurLes histogrammes représentent les moyennes obtenues à partir de 5 fleurs. Les barres noires représentent les intervalles de confiance

D’après Dubois A et al (2010) Tinkering with the C-function: a molecular frame for the selection of double flowers in cultivated roses. PLoS ONE 5(2) e9288


Document 2 : expression des gènes de développement floral et production des pièces florales

L’organisation florale est contrôlée par des gènes de développement répartis en 3 classes (A, B et C)

genes-abc

Vue schématique d’une fleur en développement vue de dessus

L’expression des gènes de classe A seuls aboutit au développement des sépales.
L’expression simultanée des gènes de classe A et B aboutit au développement des pétales.
L’expression simultanée des gènes de classe B et C aboutit au développement des étamines.
L’expression de gènes de classe C seuls aboutit au développement des carpelles.
Les gènes de classe A et C s’excluent mutuellement : par exemple, si la zone d’expression des gènes de classe C est réduite, alors celle des gènes de classe A s’élargit.

 D’après Le modèle ABC par Stéphanie Breuil – http://acces.ens-lyon.fr

Document 3 : expression du gène de développement floral de classe C

On réalise des coupes de bourgeons de fleurs de Rosa gallica, «variété cultivée 1» et «Variété cultivée 2», à un stade où les gènes de développement floral s’expriment.

Par une technique adaptée, on colore en foncé les zones où s’exprime le gène de développement de classe C (le gène de développement de classe A s’exprime donc dans la zone en clair).

Observation au microscope photonique

rosa1Coupe de bourgeon floral de Rosa gallica

pl-1Coupe de bourgeon floral de «Variété cultivée 1»

pl-2

Coupe de bourgeon floral de «Variété cultivée 2»

D’après Dubois A et al (2010) Tinkering with the C-function: a molecular frame for the selection of double flowers in cultivated roses. PLoS ONE 5(2) e9288. doi:10.1371/journal.pone.0009288